Ce qu’était le bénévolat aux JO de Paris pour un Loirétain

9 août 2024

Retour d'expérience de deux semaines de bénévolat sur le site de la Concorde


Les Jeux en valaient la chandelle. Manuel, Loirétain que nous avions suivi alors qu’il récupérait son uniforme, ne regrette en rien ses deux semaines de congés posées pour officier comme bénévole aux JO de Paris. « Grand fan de skateboard que je suis, j’ai demandé une affection au site de la Concorde où se déroulaient les épreuves, avec celles de BMX freestyle, de basketball 3×3 et de breaking. J’ai rencontré des légendes vivantes de la discipline, les Brésiliens, les Japonais dont Coco Yoshizawa tout juste en or à Paris, et surtout le pionnier Tony Hawk que le gamin que je suis redevenu n’aurait pu se pardonner de laisser partir sans lui demander une photo. »


Quant aux missions, celles de Manuel consistaient à accueillir les athlètes et officiels venus du village olympique, sa maîtrise de l’anglais et espagnol n’en ayant pas fait le fruit du hasard. Il lui revenait de les accompagner à leur tente, aux interviews avec les médias du monde entier ou encore à l’entraînement, pas évident lorsque déboulent des adolescentes thaïlandaises… Sinon, le bénévole loirétain répondait au besoin du moment, qu’il se traduise par chasser la pluie à coup de raclette, apporter des bouteilles d’eau, vérifier les accréditations en pleine cohue autour de Snoop Dogg ou Nicole Kidman, voire le roi d’Espagne, le tout dans ce superbe park obélisqué enclavé entre la Tour Eiffel et le Grand Palais.


« S’il m’a fallu revenir tous les soirs en train à Orléans, j’ai été traité comme un prince aux JO. La cantine le midi et le métro ne nous ont rien coûté, les boissons durant la journée non plus. Les bénévoles n’ont subi aucune pression et pouvaient profiter du spectacle dans une bonne ambiance entre skateurs. Je m’en souviendrai comme d’une expérience sportive incroyable et j’encourage tout supporter à s’engager dans les compétitions de son sport favori. L’euphorie joue encore les prolongations, le retour à la vie normale est difficile. »

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