Il est le 3e escrimeur loirétain à être qualifié aux Jeux de Paris 2024. « En tant qu’athlète français, cette qualification a une double signification pour moi : je participerai à mes premiers JO devant ma famille, mes amis, mes proches !, s’enthousiasme Sébastien Patrice. C’est incroyable et je me prépare pour cette échéance depuis deux ans maintenant. »
L’objectif du sabreur de 24 ans actuellement 6e mondial ? Décrocher l’or en individuel. « La qualification n’est pas une fin en soi. J’aspire à plus et je me prépare pour plus. J’ai les yeux rivés sur chaque épreuve. Je gravis chaque marche une par une. Il y a tellement d’étapes intermédiaires pour se qualifier aux JO que l’on prend chaque épreuve l’une après l’autre. Aujourd’hui, je suis entré dans le vif du sujet, surtout au niveau de ma préparation mentale. Les JO, c’est une compétition totalement différente en termes de pression et de… tout en fait. Il faut réussir à se préparer différemment sans tout bousculer. Je suis en dialogue permanent avec mon coach, mon préparateur physique, mon kiné. On est un tout, un bloc, c’est cette équipe qui participera aux JO, pas uniquement moi. On regarde le chemin parcouru et on sait que c’est possible. On analyse mes points forts, mes points d’alerte au niveau physique et technique. »
Pour Sébastien Patrice, tout commence à Marseille. « Comme tout Marseillais qui se respecte », le jeune garçon pratique le foot. « Mon frère fait une initiation dans un club d’escrime et s’y licencie. On est très famille chez nous. J’assiste à ses entraînements, ses compétitions. On s’entend très bien avec son entraîneur. Il aime bien me charrier. De fil en aiguille, j’accepte de faire un essai pendant une compétition. On me donne les bases : ne pas croiser les jambes, toucher son adversaire au-dessus de la ceinture. Et je gagne ! Alors, je prends une licence. J’accroche direct. Pendant deux ans, je fais du foot et de l’escrime en parallèle. Mais, à un moment, il faut faire un choix. J’aime l’atmosphère des sports individuels : on ne doit ses échecs et ses réussites qu’à soi-même. Ça me plaît tellement que je me lance à fond. J’ai commencé sur le tard du coup, à 12 ans. C’est sans doute pour cela que j’ai un jeu atypique. »
Et ça paie ! Sébastien Patrice intègre le pôle Jeunes espoir à Tarbes puis l’Insep tout en étant licencié au Cercle d’escrime orléanais (CEO), là où évolue son entraîneur « de toujours » avec lequel il a gardé « des liens forts ». « Le CEO, c’est une seconde maison pour moi. Je m’y sens très à l’aise et soutenu. C’est un honneur pour moi de dire que j’y suis licencié. »